Bisou Transitionnel

La première rentrée des classes en petite section de maternelle a été absolument abominable pour mon fils, et pour le coup, pour nous aussi.
Il a commencé à pleurer déjà quelques jours avant la rentrée, lorsque nous lui avons expliqué que qui allait se passer, et ce que ça impliquait.
Le jour J a été horrible. Larmes, cris de désespoirs… qui ont continués dans l’après-midi, puis la soirée, puis la nuit, puis le lendemain matin…
Les jours suivants, il nous a supplié de ne plus l’envoyer à l’école, puis a décrété qu’il n’irait pas…
Evidemment, nous n’avons pas cédé, et les larmes n’ont pas cessé, jour et nuit, jusqu’à se faire vomir… A la maison, comme à l’école…

Désarmés, nous nous sommes creusés la tête pour trouver une solution et pour l’aider à passer ce cap… Et c’est là que j’ai pensé au « bisou transitionnel » !

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Mon fils est un garçon particulièrement sensible, et mon conjoint et moi savons qu’il a besoin de temps, de repères et de rituels pour être à l’aise. Malgré tout, notre patience à des limites, et la fatigue aidant, il est rapidement devenu difficile de ne pas se fâcher face à son comportement.
Ce changement de rythme et la découverte de l’école, du collectif, des règles inhérentes à la vie en classe, l’ont beaucoup chamboulé et les crises de larmes ont rapidement atteint des sommets. Non seulement il pleurait lorsque nous évoquions l’école, mais la moindre remarque, la moindre miette tombée par terre, une main sale, une tentative de blague incomprise… provoquait une nouvelle vague de larmes…

L’idée d’un objet transitionnel, que mon fils pourrait emmener à l’école pour faire le lien entre la maison, sa maman, et ce nouvel univers hostile me paraissait évidente. Mais quel objet choisir ?
Il fallait quelque chose de rassurant, de pratique et de personnel.
J’ai pensé au « Bisou » plastifié au milieu de la nuit, et lui ai proposé au réveil le lendemain.
Bien qu’il ait évidemment eu peur de le perdre, de le casser (et que rien qu’à cette idée, nous avons du faire face à une nouvelle crise de larmes), l’idée lui a beaucoup plu et je l’ai immédiatement mise en oeuvre… J’ai réalisé le « bisou à emporter » et j’y ai ajouté une ficelle pour lui permettre de le garder dans sa poche, sans risquer de l’égarer !

Le verdict de la maîtresse à midi ce jour-là a été un soulagement : ça n’a évidemment pas tout réglé, mais ça a considérablement aidé mon loulou à se calmer, se poser et se rassurer. Il a même souri et participé aux activités… Les jours suivants, l’amélioration a été de plus en plus évidente… Ce n’est pas encore gagné, mais ça va un petit peu mieux !

Un bisou pour l’école

Matériel :

Du papier rigide
Du rouge à lèvres
Un stylo / crayon / feutre
Du papier transparent autocollant (ou du scotch)
Une perforatrice
De la ficelle

Marche à suivre :

Découper un petit rectangle de papier cartonné.
Après avoir appliqué du rouge ou stick à lèvres, y déposer un joli bisou.
Ecrire un petit message à l’arrière du rectangle.
Protéger le bisou et le message en les recouvrant de papier transparent autocollant ou de scotch.
A l’aide d’une perforatrice, percer un trou dans le coin avant gauche, puis y passer une ficelle.
Fixer la ficelle au pantalon afin de pouvoir glisser le bisou dans la poche, sans risquer de l’égarer…

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